Spermacoce

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Spermacoce
Description de cette image, également commentée ci-après
Illustration botanique, Aublet, Histoire des plantes de la Guiane françoise (1775)  : Spermacoce latifolia.
Classification Tropicos
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Gentianales
Famille Rubiaceae
Sous-famille Rubioideae
Tribu Spermacoceae

Genre

Spermacoce
L., 1753[1]

Synonymes

Selon Plants of the World online (POWO) (26 février 2022)[2] :

  • Arbulocarpus Tennant
  • Bigelovia Spreng.
  • Bigelowia DC.
  • Borreria G.Mey.
  • Chaenocarpus Neck. ex A.Juss.
  • Chenocarpus Neck.
  • Covolia Neck.
  • Dasycephala (DC.) Hook.f.
  • Dichrospermum Bremek.
  • Diodioides Loefl.
  • Gruhlmania Neck.
  • Hemidiodia K.Schum.
  • Hypodematium A.Rich.
  • Jurgensia Raf.
  • Octodon Thonn.
  • Paragophyton K.Schum.
  • Pterostephus C.Presl
  • Spermacoceodes Kuntze
  • Tardavel Adans.

Spermacoce est un genre de plantes dicotylédones de la famille des Rubiaceae, sous-famille des Rubioideae, à répartition pantropicale, qui comprend environ 300 espèces.

Des extraits de ces plantes, ainsi que les composés qui ont été isolés, possèdent diverses activités biologiques, notamment anti-inflammatoires, antitumorales, antimicrobiennes, larvicides, antioxydantes, gastro-intestinales, anti-ulcéreuses et hépatoprotectrices. Les principaux principes actifs sont des alcaloïdes et des iridoïdes[3].

Caractéristiques générales[modifier | modifier le code]

Spermacoce remota, port de la plante.
Spermacoce articularis, plante fleurie.

Les espèces du genre Spermacoce sont des plantes herbacées annuelles ou vivaces ou de petits sous-arbrisseaux, à tiges glabres, pubescentes, hispides ou scabres, très souvent prostrées à érigées, à section quadrangulaire. Les feuilles, opposées ou faussement verticillées, sont sessiles ou pétiolées. Le pétiole est souvent soudé à la gaine des stipules, qui est souvent divisée en une ou plusieurs franges filiformes[2].

Les fleurs sont le plus souvent petites, parfois de taille moyenne, hermaphrodites, non hétérostylées, sessiles. Elles ont généralement groupées en grappes axillaires plus ou moins globuleuses, comptant de très nombreuses fleurs, ou parfois en capitules terminaux, soutenus par 1 à 2 paires de feuilles formant bractées. Le calice est composé d'un tube obovoïde, turbiné ou obconique, avec 4 lobes, le plus souvent triangulaires, oblongs ou lancéolés, plus ou moins persistants, parfois avec des denticules intermédiaires.

La corolle infundibuliforme (en forme d'entonnoir) ou en forme de plateau, présente un tube parfois très mince, parfois avec un anneau de poils à l'intérieur vers la base, une gorge glabre à poilue et 4 lobes étalés. Les étamines, au nombre de 4, sont insérées par leur filament dans le tube de la corolle ou à la gorge. Les anthères, linéaires à oblongues, sont incluses ou majoritairement exsertes. L'ovaire biloculaire contient un ovule amphitrope solitaire dans chaque loge, attaché au milieu du septum. Le style, filiforme, est le plus souvent exsert. Le stigmate est capité ou à 2 lobes courts[2].

Le fruit est généralement une capsule à 2 valves déhiscente de l'apex vers le bas chez certaines espèces, ou de la base vers le haut mais les valves restant attachées par le limbe du calice chez quelques espèces. Les graines, oblongues, ellipsoïdes ou ovoïdes, ont généralement une couleur brun luisant. La testa est fine et souvent clairement réticulée, sillonnée ventralement. L'albumen est corné ou charnu[2].

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Le genre Spermacoce a été décrit par Linné et publié en 1753 dans son Species plantarum (Sp. Pl. 1: 102)[4].

L'espèce-type est Spermacoce tenuior (lectotype)[1].

Traditionnellement, le genre Borreria a été séparé du genre Spermacoce sur la base du type de déhiscence des fruits. Dans le genre Borreria, les deux valves des fruits sont déhiscentes alors que dans le genre Spermacoce une valve est déhiscente et l'autre indéhiscente (par comparaison, les deux valves sont indéhiscentes dans le genre Diodia). Cependant à la suite de recherches pantropicales sur ce groupe et de données moléculaires, la majorité des auteurs regroupent désormais toutes ces espèces dans le genre Spermacoce[5].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom générique, « Spermacoce », dérive de deux racines de grec ancien, σπέρμα (sperma), la graine, et ακωκη (akoke), la pointe, en référence au fruit (capsule couronnée par les pointes du calice persistant)[6],[7],[8].

Sélection d'espèces[modifier | modifier le code]

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (26 février 2022)[9] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 26 février 2022
  2. a b c et d POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 26 février 2022
  3. (en) Lucia Maria Conserva et Jesu Costa Ferreira, Júnior, « Borreria and Spermacoce species (Rubiaceae): A review of their ethnomedicinal properties, chemical constituents, and biological activities », Pharmacogn Rev., vol. 6, no 11,‎ , p. 46-55 (DOI 10.4103/0973-7847.95866, lire en ligne).
  4. (en) « Spermacoce L., Sp. Pl. 1: 102 (1753) », sur International Plant Names Index (IPNI) (consulté le ).
  5. EFloras, consulté le 26 février 2022
  6. (en) « Spermacoce L. », sur Florabase (consulté le ).
  7. (en) Umberto Quattrocchi, Scientific Names, Eponyms, Synonyms, and Etymology (5 Volume Set), CRC Press, , 3960 p. (ISBN 9781482250640, lire en ligne), p. 3524.
  8. (en) « SPERMACOCE Meyer [family RUBIACEAE] », sur JSTOR (consulté le ).
  9. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 26 février 2022

Liens externes[modifier | modifier le code]

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