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Révision du genre africain Rhabdophyllum Tiegh. (Ochnaceae), avec sa distribution au Cameroun et au Gabon Marc S. M. SOSEF Herbier national des Pays-Bas, Branche Wageningen, groupe Biosystématique, Université de Wageningen, Gen. Foulkesweg 37, NL-6703 BL Wageningen (Pays-Bas) marc.sosef@wur.nl Sosef M. S. M. 2008. — Révision du genre africain Rhabdophyllum Tiegh. (Ochnaceae), avec sa distribution au Cameroun et au Gabon. Adansonia, sér. 3, 30 (1) : 119-135. MOTS CLÉS Ochnaceae, Rhabdophyllum, Afrique, Gabon, Cameroun, espèce nouvelle. RÉSUMÉ Une révision du genre africain Rhabdophyllum Tiegh. est présentée, incluant une clé de détermination des espèces, ainsi que leur distribution au Cameroun et au Gabon. La position du genre dans la famille des Ochnaceae et la distinction d’autres genres de la sous-tribu des Ouratinae sont discutées. L’hypothèse selon laquelle la sous-tribu est composée de quatre genres : Ouratea Aubl., Campylospermum Tiegh., Idertia Farron et Rhabdophyllum Tiegh., y est affirmée. Une espèce nouvelle, R. crassipedicellatum Sosef, est décrite. L’espèce R. refractum (De Wild. & T.Durand) Tiegh. est considérée comme conspécifique avec R. affine (Hook.f.) Tiegh. Des lectotypes sont choisis partout où ils faisaient défaut et un néotype est proposé. KEY WORDS Ochnaceae, Rhabdophyllum, Africa, Gabon, Cameroon, new species. ABSTRACT Revision of the African genus Rhabdophyllum Tiegh. (Ochnaceae) with notes on its distribution within Cameroon and Gabon. A revision of the African genus Rhabdophyllum Tiegh. is presented, including a key to the species and their distribution within Cameroon and Gabon. he position of the genus within the family Ochnaceae as well as its distinction with other genera of the subtribe Ouratinae is discussed. he view that the subtribe holds four genera, Ouratea Aubl., Campylospermum Tiegh., Idertia Farron and Rhabdophyllum Tiegh. is supported. A new species, R. crassipedicellatum Sosef, is described. he formerly accepted species R. refractum (De Wild. & T.Durand) Tiegh. is seen as being conspecific with R. affine (Hook.f.) Tiegh. Lectotypes are designated wherever necessary and one neotype is proposed. ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) © Publications Scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. www.adansonia.com 119 Sosef M. S. M. INTRODUCTION Cette étude constitue une étape dans la révision de la famille des Ochnaceae DC. pour la Flore du Cameroun et du Gabon. MATÉRIEL Les spécimens utilisés pour cette étude sont déposés dans les herbiers suivants : A, B, BAS, BM, BR, C, E, G, HBG, K, L, LBV, M, MO, P, S, UPS, US, USA, W, WU, YA, Z. Pour les données sur les spécimens d’origine gabonaise, on se reportera à Sosef et al. (2006) et à la base de données Internet (http://herbaria.plants.ox.ac.uk/BOL/home) ; celles concernant les spécimens d’origine camerounaise seront disponibles à terme sur le portail GBIF (Global Biodiversity Information Facility ; http://www.gbif. org) et sur le site de l’herbier de Yaoundé. POSITION ET SUBDIVISION DE LA FAMILLE ET POSITION DU GENRE RHABDOPHYLLUM D’après Chase et al. (2002), les Ochnaceae appartiennent à l’ordre des Malpighiales, constituant un petit groupe monophylétique avec les Medusagynaceae (famille monotypique des îles Seychelles) et les Quiinaceae (Amérique tropicale). Une étude récente sur la structure phylogénétique des Ochnaceae et des groupes apparentés, confirme l’inclusion des Luxemburgiaceae dans les Ochnaceae (Amaral & Bittrich sous presse), tel que suggéré par Gilg (1925), Kanis (1968), Amaral (1991) et autres. Selon Amaral & Bittrich (sous presse), la famille est divisée en trois sous-familles, les Luxemburgioideae, les Sauvagesioideae et les Ochnoideae, alors que Kanis (1968) puis Amaral (1991) ne reconnaissent que deux sous-familles. Dans les Ochnoideae, deux tribus peuvent être identifiées : les Ochneae et les Elvasieae. Finalement, la tribu des Ochneae est encore subdivisée en deux sous-tribus : les Ochninae et les Ouratinae. Le genre Rhabdophyllum Tiegh. appartient à cette dernière, comportant aussi le genre néotropical Ouratea Aubl. (Sastre 1988, 1995) et les genres africains Campylospermum Tiegh. et Idertia Farron (Kanis 1968 ; Farron 1985). Au début du XXe siècle, les Ochnaceae ont été étudiées intensivement par van Tieghem (1902a, b, 1903, 1907). En même temps, mais indépendam120 ment, Gilg travaillait sur la même famille à Berlin (Gilg 1893, 1903, 1913, 1925). Les deux auteurs ont décrit, presque simultanément, beaucoup de nouvelles espèces, parfois même sur des duplicata du même spécimen. En plus de leur rivalité apparente, van Tieghem avait une notion du genre (et des espèces) beaucoup plus étroite que Gilg. Tandis que ce dernier ne reconnaissait que le genre Ouratea et décrivait des nouvelles espèces d’Ouratinae africaines dans ce genre, van Tieghem décrivait neuf nouveaux genres : Campylospermum Tiegh., Rhabdophyllum Tiegh., Monelasmum Tiegh., Exomicrum Tiegh., Spongopyrena Tiegh., Diphyllopodium Tiegh., Bisetaria Tiegh., Notocampylum Tiegh. et Cercanthemum Tiegh., dans lesquels il a intégré ses nouvelles espèces. Plus récemment, les Ouratinae africaines ont été étudiées, parfois en grand détail, par Farron (1963, 1965, 1968, 1985). Bien qu’il ait publié divers éléments d’une révision des Ouratinae africaines, incluant des clés d’identification et des cartes de distribution (mais sans descriptions d’espèces), ainsi que le traitement pour la Flore d’Afrique Centrale (Bamps & Farron 1967), il n’a jamais réussi à l’achever. La liste très utile des noms acceptés et synonymes dans Rhabdophyllum et Campylospermum, publiée en 1965, n’est malheureusement pas complète, nous laissant avec quelques noms au statut incertain. La polémique entre Gilg et van Tieghem, portant sur la délimitation générique, demeure encore aujourd’hui (voir Breteler 1996 et les traitements de famille dans Flora of Tropical East Africa [Verdcourt 2005], Flora Zambesiaca [Robson 1963]). Ceci est étonnant au regard des travaux détaillés de Farron (1963, 1965, 1985) qui ont prouvé que, tout en étant moins nombreux que ceux reconnus par van Tieghem, les genres suivants peuvent être facilement distingués : Ouratea strictement néotropical ; Campylospermum, Idertia et Rhabdophyllum, paléotropicaux. Enfin, la lectotypification incorrecte de Gomphia Schreb. par Kanis (1967) avec une espèce de l’Ancien Monde, qui rendait Campylospermum synonyme de Gomphia, ajoutait encore à la confusion. Cette situation a été par la suite résolue d’une manière satisfaisante par Bittrich & Amaral (1994), qui ont désigné un lectotype correct et mis Gomphia en synonymie ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Révision du genre Rhabdophyllum (Ochnaceae) du genre Ouratea Aubl. du Nouveau Monde. Ce dernier est tout à fait distinct des autres Ouratinae de l’Ancien Monde, avec les stipules latérales libres, les cotylédons droits et les sépales caducs (sauf dans la section Ouratea, Sastre 1988, 1995). Les Ouratinae de l’Ancien Monde ont toutes des sépales persistants (souvent accrescents et épaissis dans le fruit), des stipules intra-axillaires soudées à la base et des cotylédons incurvés. Idertia forme une exception au dernier caractère (mais pas aux deux premiers !), mais reste toutefois suffisamment distinct d’Ouratea basé sur le modèle typique de nervation des feuilles (voir ci-dessous). Farron (1968: 195) mentionne également un exo- et un mésocarpe fibreux et très minces dans Ouratea, alors qu’ils seraient beaucoup plus épais dans les Ouratinae de l’Ancien Monde, mais je n’ai pas vérifié ce point. Dans la flore tropicale d’Afrique de l’Est, Verdcourt (2005) a malheureusement omis la correction sur la lectotypification de Gomphia, en le réintroduisant incorrectement, ajoutant ainsi encore plus de confusion sur ce nom. Je rejoins donc entièrement Farron qui, dans l’Ancien Monde, distingua trois genres d’Ouratinae : Campylospermum Tiegh. le plus riche en espèces et très répandu ; Idertia Farron et Rhabdophyllum Tiegh., strictement africains et moins riches. Cette opinion est également suivie par Amaral & Bittrich (sous presse). Comme mentionné ci-dessus, Idertia a un modèle de nervation typique où les nervures secondaires droites se terminent à la marge, une nervure marginale qui produit des longues dents persistantes, ainsi que des cotylédons droits. Les nervures secondaires de Campylospermum se courbent vers le haut longtemps avant d’atteindre la marge, les dents marginales sont caduques et les cotylédons incurvés. Rhabdophyllum partage les deux derniers caractères avec Campylospermum, mais la distinction entre les deux est évidente : le premier a des nervures secondaires très denses, fines et parallèles, et des pétales aussi longs que les sépales, tandis que le second possède une nervation secondaire plus lâche et non-parallèle, ainsi que des pétales beaucoup plus longs que les sépales. En examinant les espèces C. lecomtei (Tiegh.) Farron et C. paucinervatum Sosef récemment décrites (Sosef et al. 2007), il est remarquable de constater que les nervures secondaires sont peu visibles ou ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) absentes et que les nervures tertiaires ressemblent à celles observées chez Rhabdophyllum. Ceci nous permet de suggérer que la nervation secondaire chez Rhabdophyllum est complètement absente, et qu’il s’agit en fait d’une nervation tertiaire, mais ceci reste à confirmer. Une autre distinction entre les deux genres, moins évidente à première vue, est que les glomérules de fleurs disposés le long de l’axe de l’inflorescence sont constitués par des cymes bipares dans Campylospermum, tandis que dans Rhabdophyllum ce sont des cymes unipares (Farron 1968). Il serait très intéressant de vérifier si les données moléculaires peuvent confirmer la délimitation de ces genres tels que présentés ici. L’hypothèse que je privilégie, basée surtout sur les études de Farron (1963, 1968), est qu’Ouratea s.s. et Idertia seraient les genres basaux dans la sous-tribu, tandis que Rhabdophyllum serait dérivé à l’intérieur de Campylospermum, laissant alors ce dernier comme genre paraphylétique parfaitement acceptable (Sosef 1997 ; Hörandl 2006). SYSTÉMATIQUE Genre Rhabdophyllum Tiegh. Bulletin du Muséum d’Histoire naturelle, Paris 8: 216 (avril 1902) ; Journal de Botanique, Paris 16: 196, 201 (juin 1902) ; Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 1: 194, 320 (décembre 1902) ; Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 18: 33 (1903) ; Farron, Bulletin de la Société botanique de la Suisse 73: 208 (1963) ; Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 390 (1965) ; Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi: 23 (1967) ; Candollea 23: 177-228 (1968) ; Botanica Helvetica 95: 65 (1985) ; Amaral & Bittrich in Kubitzki, he Families and Genera of Vascular Plants (sous presse). — Espèce type : R. calophyllum (Hook.f.) Tiegh. Ouratea Aubl. sect. Calophyllae Engl. p.p., Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 17: 79 (1893) ; Gilg, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 248 (1903) ; in Engler, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 72 (1925). — Espèce type : Ouratea calophylla (Hook.f.) Engl. (= R. calophyllum (Hook.f.) Tiegh.). DESCRIPTION Suffrutex à petits arbres. Feuilles à pétiole court ; stipules intra-axillaires, soudées à la base ; marge du 121 Sosef M. S. M. limbe entier ou parfois denticulé ; nervures secondaires nombreuses, serrées, parallèles et ± droites jusqu’au bord. Inflorescences axillaires, souvent groupées sur une tige comprimée et munies à leur base de petites écailles imbriquées (composées de deux stipules soudées à la base et portant entre elles la feuille réduite à une épine courte), persistantes ou caduques, généralement pluriflores, les fleurs groupées en cymes unipares réduites selon le rachis principal (alors en fausse grappe), lequel est parfois très court. Fleurs 5-mères, actinomorphes, longuement pédicellées ; sépales persistants et accrescents, quelques-uns avec leur bord dédoublé en deux lames qui engrènent les bords simples des sépales voisins ; pétales jaunes, rapidement caducs, elliptiques-obovés, ne dépassant guère les sépales en longueur, les bords internes s’insinuant dans le bouton entre les étamines ; étamines 10, formant un manchon autour du style, anthères presque sessiles, ridées transversalement ; gynécée à 5 carpelles libres, uniovulés ; style unique, gynobasique, vert. Fruits à pédicelle et réceptacle accrescents, rouges ou roses comme les sépales persistants ; drupéoles sphériques ou réniformes, brunes ou noires ; cotylédons incombants, iso- ou hétérocotylés. n = 12. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE Genre comprenant huit espèces, connu de l’Afrique tropicale, depuis la Guinée-Conakry et la Sierra Leone à l’Ouest jusqu’à la République Démocratique du Congo, l’Angola et la Zambie, à l’Est. CLÉ DES ESPÈCES DE RHABDOPHYLLUM TIEGH. 1. Feuilles à nervures secondaires non-hiérarchisées, très fines et rases dessous, étroitement elliptiques à étroitement elliptiques-ovées, dépassant rarement 14 × 4 cm, papyracées ... 2 — Feuilles à nervures secondaires hiérarchisées et saillantes au moins dessous, étroitement elliptiques à elliptiques-obovées, (8-)12-30 × (2-)4-10 cm, souvent coriaces ............... 5 2. Fleurs toutes dispersées le long du rachis, en fausse grappe ......................................... 3 — Fleurs en fausse ombelle, situées à la partie supérieure du rachis .......... 8. R. welwitschii 3. Inflorescence dense ou lâche ; sépales droits à la base, horizontaux en fruit ; fleurs et fruits érigés .......................................................................................................................... 4 — Inflorescence dense ; sépales sacciformes à la base, involutés dans le fruit ; fleurs et fruits pendants ............................................................................................ 3. R. calophyllum 4. Arbre ; feuilles acuminées à caudées au sommet ; stipules et écailles sous l’inflorescence (si présentes) caduques ; cymules portant (2-)3-7 fleurs, les axes très courts (moins de 1 mm) ; méricarpes réniformes (attachés sur le côté) ...................................... 2. R. arnoldianum — Suffrutex ou arbuste ; feuilles aiguës à acuminées au sommet ou rarement caudées ; stipules et écailles sous l’inflorescence (si présentes) persistantes ; cymules portant 1-3 fleurs, les axes courts à allongés (1-5 mm) ; méricarpes sphériques (attachés à la base) ......... 1. R. affine 5. Inflorescence à rachis dépassant 1 cm de longueur ; écailles à la base de l’inflorescence persistantes ou non ..................................................................................................... 6 — Rachis court et contracté, ne dépassant pas 1 cm ; écailles à la base de l’inflorescence persistantes ................................................................................................ 5. R. letestui 6. Cymules portant 1-3 fleurs ; rachis anguleux ou arrondi ............................................. 7 — Cymules portant (2-)3-5(-10) fleurs ; rachis aplati ...................................................... 8 7. Feuille obtuse à la base, marge serretée .................................................... 7. R. thonneri — Feuille cunée à la base, marge entière ou ondulée, parfois denticulée ........... 1. R. affine 8. Sépales droits à la base, horizontaux dans le fruit ; fleurs et fruits érigés ....................... 9 122 ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Révision du genre Rhabdophyllum (Ochnaceae) — Sépales sacciformes à la base, involutés dans le fruit ; fleurs et fruits pendants ................ ........................................................................................................... 3. R. calophyllum 9. Pétiole et pédicelle grêles ; feuilles (6-)8-16(-20) × (1,5-)2,5-5 cm, avec les nervures secondaires faiblement hiérarchisées ................................................................. 6. R. rigidum — Pétiole et pédicelle robustes (le pédicelle surtout dans le fruit, juste en dessous des sépales) ; feuilles (10-)15-30 × (3-)6-10 cm, avec les nervures secondaires profondément hiérarchisées ............................................................................................ 4. R. crassipedicellatum 1. Rhabdophyllum affine (Hook.f.) Tiegh. Journal de Botanique, Paris 16: 201 (juin 1902) ; Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 321 (déc. 1902) ; Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 390 (1965) ; Candollea 23: 198203 (1968) ; Botanica Helvetica 95: 62, 66-67, fig. 3 (1985). — Gomphia affinis Hook.f. in Hook., Niger Flora: 274 (1849). — Ouratea affinis (Hook.f.) Engl. ex Gilg in Engl. & Prantl, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 1re éd. 1, III, 6: 142 (1893) ; Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 257 (1903) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 488 (1921) ; Gilg in Engler, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 73 (1925); Hutchinson, Dalzell & Keay, Flora of West Tropical Africa, 2e éd. 2, 1: 229 (1954). — Campylospermum affine (Hook.f.) Tiegh., Journal de Botanique, Paris 16: 42 (févr. 1902). — Type : Fernando Po, Vogel s.n. (holo-, K!). Ouratea refracta De Wild. & T.Durand in T.Durand & De Wild., Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique 38, 2: 31 (1900) ; Gilg, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 256 (1903) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921) ; Gilg in Engler, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 72 (1925). — Rhabdophyllum refractum (De Wild. & T.Durand) Tiegh., Journal de Botanique, Paris 16: 201 (juin 1902) ; Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 321 (déc. 1902) ; Farron, Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi: 25 (1967). —Type : République Démocratique du Congo, Rég. III, forêt de Rewa, 29.XI.1896, Dewèvre 1140 (holo-, BR!), syn. nov. Rhabdophyllum pauciflorum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 324 (1902) ; Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 18: 34 (1903). — Rhabdophyllum affine (Hook.f.) Tiegh. subsp. pauciflorum (Tiegh.) Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 390 (1965). — Type : Kamerun, Johann-Albrechtshöhe, I.1896, Staudt 567 (holo-, P! ; iso-, G!, K!, P!). ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Ouratea acutissima Gilg, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 255 (1903) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921) ; Gilg in Engler, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 72 (1925); Hutchinson, Dalzell & Keay, Flora of West Tropical Africa, 2e éd. 2, 1: 229 (1954). — Rhabdophyllum acutissimum (Gilg) Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 18: 34 (1903). — Rhabdophyllum affine (Hook.f.) Tiegh. subsp. acutissimum (Gilg) Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 390 (1965). — Type : Sierra Leone, Afzelius s.n. (holo-, B del. ? ; lecto- [désigné ici], BM! ; isolecto-, UPS!). Ouratea buchholzii Gilg, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 254 (1903) ; in Engler, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 72 (1925). — Rhabdophyllum buchholzii (Gilg) Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 18: 34 (1903). — Type : Kamerun, Abo, II.1874, Buchholz s.n. (holo-, B del. ; lecto- [désigné ici], A!). Ouratea pauciflora Gilg (non Rhabdophyllum pauciflorum Tiegh.), Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 256 (1903) ; von Tieghem, Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 18: 34 (1903) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921) ; Gilg in Engler, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 73 (1925). — Type : Kamerun, Johann-Albrechtshöhe, I.1896, Staudt 567 (holo-, B del. ; lecto- [désigné ici], P!; isolecto-, K!). Ouratea myrioneura Gilg, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 256 (1903) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921) ; Gilg in Engler, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 73 (1925) ; Hutchinson, Dalzell & Keay, Flora of West Tropical Africa, 2e éd. 2, 1: 229 (1954). — Rhabdophyllum myrioneurum (Gilg) Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 18: 34 (1903). — Rhabdophyllum affine (Hook.f.) Tiegh. subsp. myrioneurum (Gilg) Farron, Bulletin du Jardin 123 Sosef M. S. M. 10°E Bruxelles 35: 390 (1965). — Type : Liberia, Webbo am Cavally, 28.IV.1909, Dinklage 2668 (holo-, B!). 15° Cameroun 5°N 0° Gabon N 200 km 5°S FIG. 1. — Distribution des 67 échantillons de Rhabdophyllum affine (Hook.f.) Tiegh. au Cameroun et au Gabon. botanique de l’État, Bruxelles 35: 390 (1965). — Type : Cameroun, Yaoundé, non localisé, Zenker 536, détruit ? ; Cameroun, 9 km SW of Yaoundé, 20.I.1961, Breteler 894 (néo- [désigné ici], WAG! [WAG0127098] ; iso-, BR!, FI, K!, LISC!, M, P!, WAG!). Ouratea stenorrhachis Gilg, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 254 (1903) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921) ; Gilg in Engl., Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 72 (1925); Hutchinson, Dalzell & Keay, Flora of West Tropical Africa, 2e éd. 2, 1: 229 (1954). — Rhabdophyllum stenorrhachis (Gilg) Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 18: 34 (1903). — Type : Nördliches Kamerun, Bangwa Station b. 900 M., VI.1898, Conrau 194 (holo-, B del. ; lecto- [désigné ici], A! ; isolecto- E!). Ouratea monantha Gilg ex Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921) ; Gilg in Engler, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 73 (1925). — Rhabdophyllum affine (Hook.f.) Tiegh. subsp. monanthum (Gilg ex Engl.) Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, 124 DESCRIPTION Suffrutex ou arbuste à tiges grêles. Feuilles à stipules persistantes ; pétiole 2-4(-5) mm de longueur ; limbe elliptique à étroitement elliptique, cunéé à la base, aigu à acuminé ou rarement acuminé-caudé au sommet, 4,5-16,5(-18,5) × (1,0-)1,5-5,5(-6,5) cm, papyracé ; marge entière ou ondulée, parfois denticulée ; nervures secondaires denses, non hiérarchisées, peu saillantes en dessous. Inflorescences 2-13(-16) cm de longueur, parfois très réduites, avec (1-)3-+ fleurs ; cymules portant 1-3 fleurs, à axes de 1-5 mm de longueur ; écailles à la base de l’inflorescence faiblement persistantes. Fleurs à pédicelle de 4-15 mm ; sépales 5-7 × 2-3 mm ; pétales 4-5 mm de longueur. Fruits à pédicelle, sépales et réceptacle rouges ; méricarpes sphériques, noirs. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE De la Guinée-Conakry jusqu’au Gabon, l’ouest du Congo (Brazzaville) et au nord-est de la République Démocratique du Congo (Fig. 1). ÉCOLOGIE En forêt primaire et secondaire, sempervirente ou semi-décidue, souvent en station ripicole, ou même en station marécageuse ou périodiquement inondée, en lisière de forêt, sur sol sableux, argileux, parfois rocheux ou ferralitique ; alt. 0-1080 m. NOTES TAXONOMIQUES Rhabdophyllum affine est une espèce très variable, en particulier la largeur des feuilles, la proéminence de la nervation, la longueur de l’inflorescence, la longueur du pédicelle et la cymule montrent une variation extrême. Farron (1968) a effectué une étude détaillée de ce phénomène. Il place les « taxa » qu’il discerne au rang de sous-espèces ; quoiqu’il n’arrive pas à identifier un pourcentage élevé des échantillons parce qu’ils montrent des caractères intermédiaires. Avec des récoltes plus nombreuses, les distinctions entre les sous-espèces de Farron s’effacent. Je considère cette variabilité comme de type clinal ; c’est la raison pour laquelle j’inclus toutes ces entités dans une seule espèce, sans distinction de taxa sub-spécifiques. ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Révision du genre Rhabdophyllum (Ochnaceae) Rhabdophyllum refractum représente aussi une étape de cette variabilité clinale, les feuilles de quelques échantillons (mais pas toutes !) ayant une taille plus petite que dans ceux d’Afrique de l’Ouest. Je n’arrive pas à le discerner du R. affine s.l., bien que les échantillons représentent une population géographiquement isolée. En conséquence, je considère R. refractum comme conspécifique de R. affine. Le matériel original d’Ouratea myrioneura Gilg (Zenker 536) n’est pas localisé, même après un effort spécial incluant l’étude du matériel des divers herbiers utilisé par Farron et encore en prêt à Bâle. Cela est étonnant car Farron, dans sa publication de 1968, cite le spécimen sous la planche V. Il convient donc de considérer ce matériel comme perdu. Gilg (1903) mentionne encore deux autres spécimens (Büttner 30 et 31), mais dans cette publication il est clair qu’il a des doutes sérieux sur leur identité. En conséquence, ils ne sont pas disponibles comme matériel original (voir Art. 9, Note 2 du Code, McNeill et al. 2006) et il est nécessaire de choisir un néotype. Aucun autre matériel identifié par Gilg n’étant trouvé, le spécimen Breteler 894 est choisi, parce que Farron, qui a donc probablement vu le matériel original, l’a identifié comme R. affine (Hook.f.) Tiegh. subsp. myrioneurum Gilg ; de plus le lieu de récolte est proche de celui du matériel original. 2. Rhabdophyllum arnoldianum (De Wild. & T.Durand) Tiegh. Journal de Botanique, Paris 16: 202 (juin 1902) ; Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 321 (déc. 1902) ; Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 391 (1965) ; Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi: 26, pl. 3 (1967) ; Candollea 23: 198, 203-207 (1968) ; Botanica Helvetica 95: 62, 66, fig. 3 (1985). — Ouratea arnoldiana De Wild. & T.Durand in T.Durand & De Wild., Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique 38, 2: 30 (1900) ; Gilg, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 257 (1903) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 488 (1921) ; Gilg in Engler, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21: 72 (1925); Farron, Candollea 23: 203 (1968) ; Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 391 (1965). — Type : Congo, 8.X.1895, Rég. III : Kimuenza, Dewèvre 508 (holo-, BR! ; iso-, P!). ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Rhabdophyllum barteri Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 322 (1902). — Ouratea barteri (Tiegh.) Hutch. & Dalz., Flora of West Tropical Africa, 1re éd. 1: 193 (1927) ; Kew Bulletin 1928: 82 (1928). — Type : Niger, 1858, Barter 1876 (holo-, P! ; iso-, K!). Rhabdophyllum longipes Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 323 (1902). — Ouratea longipes (Tiegh.) h. & H.Dur., Sylloge Florae Congolanae 88 (1909). — Type : Congo, alt. 1000 pieds, 1888, Hens 126 (holo-, P! ; iso-, G!, P!). Rhabdophyllum quintasii Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 322 (1902). — Rhabdophyllum arnoldianum (De Wild. & T.Durand) Tiegh. var. quintasii (Tiegh.) Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 391 (1965). — Type : San homé (Angolaies-rio Salgado), I.1885, Quintas s.n. (holo-, P!). Rhabdophyllum staudtii Tiegh., Annales des Sciences Naturelles, série 8, Botanique 16: 322 (1902). — Ouratea staudtii (Tiegh.) Keay, Kew Bulletin 1953: 82 (1953) ; Hutchinson, Dalzell & Keay, Flora of West Tropical Africa, 2e éd. 1: 229 (1954). — Rhabdophyllum arnoldianum (De Wild. & T.Durand) Tiegh. var. staudtii (Tiegh.) Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 391 (1965). — Type : Kamerun, Lolodorf, 1896, Staudt 274 (holo-, P! ; iso-, A!, BR!, G!, K!, US!, Z!). Rhabdophyllum thollonii Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 323 (1902). — Type : Congo, Madzaka (Oubanghi), 1889, hollon 42 (holo-, P! ; iso-, P!). Rhabdophyllum viancinii Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 324 (1902). — Type : Haut Oubanghi, 1894, Viancin s.n. (holo-, P!). Ouratea vanderystii De Wild., Revue zoologique africaine 7, supplément Botanique, B: 70 (1920). — Type : Wombali, VII.1913, Vanderyst 1626 (holo-, BR!). DESCRIPTION Arbre atteignant 15 m de hauteur, à tiges grêles. Feuilles à stipules rapidement caduques ; pétiole 2-5 mm de longueur ; limbe étroitement elliptique à étroitement elliptique-obovale, cunéé à la base, acuminé à caudé au sommet, de 6,5-14(-18) × 24(-5) cm, papyracé ; marge entière ou légèrement denticulée ; nervures secondaires denses, non hiérarchisées, peu saillantes en dessous. Inflorescences (3-)7-13(-17) cm de longueur, avec au moins 125 Sosef M. S. M. 10°E 15° 5°N NOTES TAXONOMIQUES Rhabdophyllum arnoldianum est comme R. affine très variable et Farron (1968) a également effectué une étude détaillée sur cette variation. Mais, comme cette variation me semble tout à fait continue, je n’arrive pas à discerner des variétés sur des caractères distinctifs, comme Farron (1965) le faisait. C’est pourquoi je n’ai plus distingué ses taxa subspécifiques. 3. Rhabdophyllum calophyllum (Hook.f.) Tiegh. (Fig. 3) 0° N 200 km 5°S FIG. 2. — Distribution des 81 échantillons de Rhabdophyllum arnoldianum (De Wild. & T.Durand) Tiegh. au Cameroun et au Gabon. 10 fleurs ; cymules portant (2-)3-7 fleurs, à axes de moins de 1 mm de longueur ; écailles à la base de l’inflorescence peu ou non persistantes. Fleurs à pédicelle de 6-11 mm ; sépales 4-6 × 2-3 mm ; pétales 4-6 mm de longueur. Fruits à pédicelle, réceptacle et sépales rouges ou rose saumon ; méricarpes réniformes, d’abord jaunes, puis noirs à maturité. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE Du Nigéria jusqu’au Soudan et à l’est de la République Démocratique du Congo, au Cameroun, en Guinée Équatoriale, au Gabon, à Sao Tomé et au Congo (Fig. 2). ÉCOLOGIE En forêt primaire et secondaire ou fortement dégradée, sempervirente ou semi-décidue, souvent le long des rivières ou lacs, parfois dans des endroits périodiquement inondés, à la lisière des forêts, stations planes ou pentues ; alt. 0-1000 m. 126 Bulletin du Muséum d’Histoire naturelle, Paris 8: 216 (avril 1902) ; Journal de Botanique, Paris 16: 201 (juin 1902) ; Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 321 (décembre 1902) ; Farron, Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi: 26, pl. 3 (1967) ; Botanica Helvetica 95: 62, 67, fig. 3 (1985). — Gomphia calophylla Hook.f. ex Planchon, Journal of Botany, London 6: 2 (1847), nom. nud. ; Hooker f. in Hooker, Niger Flora: 274 (1849). — Ouratea calophylla (Hook.f.) Engl. ex Gilg in Engl. & Prantl, Die natürlichen Pflanzenfamilien, 1re éd. 1, III, 6: 142 (1893) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921) ; Aubréville, La flore forestière de la Côte d’Ivoire, 2e éd.: 324, pl. 248 (1959). — Campylospermum calophyllum (Hook.f.) Tiegh., Journal de Botanique, Paris 16: 42 (1902). — Type : Sierra Leone, Don s.n. (lecto[désigné ici], K!). Gomphia discolor C.H.Wright, Kew Bulletin 1896: 159 (1896). — Rhabdophyllum discolor (C.H.Wright) Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 322 (1902). — Type: Cameroun, Batanga, 5.VIII.1895, Bates 347 (holo-, K!; iso-, BM!, E!, P!). Rhabdophyllum densum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 322 (1902). — Type : Gabon, Sibange Farm, 15.II.1881, Soyaux 214 (holo-, P! ; iso-, BR!, K!, Z!). Rhabdophyllum nutans Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 322 (1902). — Type : Cameroun, Barombi Station, 1890, Preuss 296 (lecto[désigné ici], P!). Rhabdophyllum paniculatum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 321 (1902). — Type : Gabon, Ogooué, XII.1895, hollon 126 (holo-, P! ; iso-, P!). Rhabdophyllum preussii Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 322 (1902). — Type : ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Révision du genre Rhabdophyllum (Ochnaceae) A B J C D J-L E K H L D-G F G I FIG. 3. — Rhabdophyllum calophyllum (Hook.f.) Tiegh. : A, tige en fleur ; B, détail de la nervation ; C, détail de la marge du limbe ; D, stipules, face extérieure ; E, idem, face intérieure ; F, stipules sur l’axe de l’inflorescence, face extérieure ; G, idem, face intérieure ; H, coupe transversale d’un bouton floral au 1/3 supérieur ; I, idem, au 1/3 inférieur ; J, fleur ; K, vieille fleur sans pétales ; L, fruits. A, B, J, Breteler c.s. 12204 (WAG) ; C-I, K, Wieringa c.s. 4411 (WAG) ; L, Bos 4930 (WAG). Échelles : A, B, 1 cm ; C, 1 mm ; D-I, 3 mm ; J-L, 5 mm. ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) 127 Sosef M. S. M. 10°E 392 (1965). — Type : Südkameruner Waldgebiet, Bezirk Lomie, im grossen Dscha-Bogen, 27.V.1911, Mildbraed 5436 (lecto- [désigné ici] HBG!), syn. nov. 15° 5°N 0° N 200 km 5°S FIG. 4. — Distribution des 148 échantillons de Rhabdophyllum calophyllum (Hook.f.) Tiegh. au Cameroun et au Gabon. Cameroun, 1890, Preuss 462 (lecto- [désigné ici], P! ; isolecto-, BM!, K!). Rhabdophyllum biserratum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 9, 5: 167 (1907). — Type : Gabon, Libreville, Klaine 3241 (holo-, P !). Rhabdophyllum contractum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 9, 5: 167 (1907). — Type : Libreville, 29.I.1902, Klaine 2686 (holo-, P! ; iso-, P!). Rhabdophyllum klainei Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 9, 5: 167 (1907). — Type : Gabon, Libreville, 16.XI.1898, Klaine 1447 (lecto- [désigné ici], P! ; iso-, LBV!). Rhabdophyllum reflexum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 9, 5: 167 (1907). — Type : Libreville, XII.1894, Klaine 119 (lecto- [désigné ici], P!). Ouratea bracteolata Gilg in Mildbr., Wissenschaftliche Ergebnisse der deutschen Zentral-Afrika-Expedition, 19071908, II: 557 (1913) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921) p.p. — Rhabdophyllum bracteolatum (Gilg) Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 128 Ouratea calophylloides Hutch. & Dalz., Flora of West Tropical Africa, 1ère éd. 1: 193 (1927) ; Kew Bulletin 1928: 218. — Type : Vogel 104, Fernando Po ( holo-, K!). DESCRIPTION Arbre atteignant 10 m de hauteur, tiges robustes. Feuilles à stipules caduques ; pétiole 3-6 mm de longueur ; limbe étroitement elliptique à elliptiqueobovale, cunéé à la base, aigu à acuminé au sommet, de (6-)9-20(-24,5) × 2,5-8,5 cm, coriace ; marge entière ; nervures secondaires denses, non ou peu hiérarchisées, saillantes ou non. Inflorescences (4-)6-11 cm de longueur, denses ; cymules portant (2-)3-5 fleurs, à axes de moins de 1 mm de longueur ; écailles à la base de l’inflorescence peu ou non persistantes. Fleurs pendantes, à pédicelle courbé, de 7-10 mm ; sépales sacciformes à la base, allongés, épaissis et courbés vers l’intérieur en fruit, 7-10(-12) × 2,5-6 mm, gibbeux à la base ; pétales 6-8 mm de longueur. Fruits pendants, à pédicelle, réceptacle et sépales rouges ; méricarpes plus ou moins ronds, noirs à maturité. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE Haute-Guinée (Sierra Leone jusqu’au Ghana) et Cameroun, Guinée Équatoriale (Bioko inclus), Gabon, Congo et Angola (Cabinda) (Fig. 4). ÉCOLOGIE En forêts primaire et secondaire, sur terre ferme mais aussi en stations marécageuses, le long des rivières ou en lisière, parfois en végétation broussailleuse côtière ou même en savane, sur sol sableux ou argileux ; alt. 0-740 m. NOTES TAXONOMIQUES Le protologue de Gomphia calophylla Hook.f. (1849) mentionne deux spécimens : Don s.n. de Cape Coast et Vogel s.n. de Fernando Po. Le premier est indiqué ici comme lectotype, d’une part parce que c’était le seul spécimen mentionné dans la publication de 1847 où le nom est indiqué comme nomen nudum, et aussi parce que le spécimen de Vogel est devenu le type d’Ouratea calophylloides Hutch. & Dalz. ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Révision du genre Rhabdophyllum (Ochnaceae) La variation dans la nervation des feuilles est remarquable. Sur le sec, la face inférieure de la feuille peut être complètement lisse ou avec des nervures secondaires saillantes et peu hiérarchisées. Concernant Ouratea bracteolata Gilg voir également sous l’espèce suivante. 4. Rhabdophyllum crassipedicellatum Sosef, sp. nov. Ouratea bracteolata auct. non Gilg in Mildbr., Wissenschaftliche Ergebnisse der Deutschen Zentral-Afrika Expedition 1907-1908, II Botanik: 557 (1913) p.p. quoad Mildbraed 2849 et 3142 ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921) p.p. — Rhabdophyllum bracteolatum auct. non (Gilg) Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 392 (1965) ; Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi: 24 (1967) ; Botanica Helvetica 95: 62, 66, fig. 3 (1985). Rhabdophyllo calophyllo (Hook.f.) Tiegh. similis, sed petiolis longioribus crassis, floribus ascendentibus et pedicellis in fructu manifeste incrassatis instructum. TYPE. — Bequaert 2224, Congo belge, Penghe, forêt aux bords de l’Ituri, 31.I.1914 (holo-, BR!). DESCRIPTION Arbuste jusqu’à 5 m de hauteur, à tiges robustes. Feuilles à stipules persistantes ; pétiole épais, 57 mm de longueur ; limbe obovale à étroitement elliptique-obovale, cunéé à largement cunéé à la base, aigu à longuement acuminé au sommet, (10-)1530 × (3-)6-10 cm, coriace ; marge entière ; nervures secondaires profondément hiérarchisées, saillantes en dessous. Inflorescence 3-6 cm de longueur, avec 6-20 fleurs ; cymules portants 1-3 fleurs, à axes courts ; écailles à la base de l’inflorescence nombreuses et persistantes. Fleurs à pédicelle de 3-7 mm, élargi au sommet ; sépales 4-5 × 1,5-2 mm ; pétales 45 × 2 mm. Fruits à pédicelle fortement accrescent particulièrement sous le calice, réceptacle et sépales accrescents et rouges ; méricarpes sphériques, noirs à maturité. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE République Démocratique du Congo. ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) ÉCOLOGIE Forêts primaires et secondaires, sempervirentes et marécageuses ; alt. 350 m. NOTES TAXONOMIQUES Cette espèce est proche de R. calophyllum (Hook.f.) Tiegh., mais s’en distingue par la nervation secondaire hiérarchisée, les pétioles qui sont habituellement plus longs (5-7 mm) et plus épaissis, les fleurs et fruits érigés (non pendants) et le pédicelle nettement épaissi (particulièrement en fruit). Pour la distinction avec R. thonneri, voir les Remarques sous cette espèce. En 1913, Gilg décrivait l’espèce Ouratea bracteolata en citant trois spécimens : Mildbraed 2849, 3142 et 5436. Tous trois constituent alors les syntypes, dont un lectotype doit être sélectionné (Art. 9.10 du Code, McNeil et al. 2006). En 1967, Farron, dans son traitement de Rhabdophyllum dans la Flore du Congo, Rwanda et Burundi (Bamps & Farron 1967), constate que la description originale et le lieu de récolte des deux premiers syntypes (Mildbraed 2849 et 3142) correspondent à une espèce qu’il a reconnue en République Démocratique du Congo. Ces deux syntypes, introuvables, ont été probablement détruits à Berlin. Farron continue en disant que le troisième syntype, Mildbraed 5436, existe toujours mais appartient à l’espèce R. calophyllum. Apparemment, Farron rejette ce spécimen comme lectotype car il propose un néotype : Bequaert 2224. Cette action est contraire à l’Art. 9.11 du Code. L’Art. 9.15 (si l’holotype ou le lectotype sont perdus et si l’autre matériel original diffère taxinomiquement du type détruit, on peut choisir un néotype) n’est pas applicable, car ni un holotype ni un lectotype n’étaient précédemment désignés. En conclusion, le nom Ouratea bracteolata Gilg (et donc la combinaison Rhabdophyllum bracteolatum (Gilg) Farron) devrait être typifié avec le spécimen Mildbraed 5436, ce qui rend ce nom synonyme de Rhabdophyllum calophyllum (Hook.f.) Tiegh. L’espèce reconnue par Farron en République Démocratique du Congo reste alors sans nom, et je suis obligé de la décrire comme espèce nouvelle. Comme type de cette espèce, il me semble logique de choisir Bequaert 2224. Du matériel additionnel était cité dans Bamps & Farron (1967) et sera bientôt disponible sur l’Internet (voir ci-dessus). 129 Sosef M. S. M. B A FIG. 5. — Rhabdophyllum le-testui Farron : A, tige en fruit ; B, détail de la nervation. Breteler c.s. 11270 (WAG). Échelles : 1 cm. 5. Rhabdophyllum le-testui Farron (Fig. 5) Adansonia, série 2, 9 (1): 115 (1969); Botanica Helvetica 95: 62, 66, fig. 3 (1985). — Type : Gabon, Lastoursville, 29.III.1929, Le Testu 7115 (holo-, P! ; iso-, B!, BM, BR!, LBV!). DESCRIPTION Suffrutex atteignant 3 m de hauteur ; tiges grêles. Feuilles à stipules caduques ; pétiole 2-5 mm de longueur ; limbe étroitement elliptique à elliptiqueobovale, cunéé à arrondi à la base, acuminé-caudé au sommet, de (8-)10-16(-19) × (2-)3-5(-6) cm, papyracé à légèrement coriace ; marge ondulée à faiblement dentée ; nervures secondaires hiérarchisées et saillantes sur les deux faces. Inflorescence 130 contractée, le rachis 2-10 mm de longueur ; cymules portants 1-2 fleurs, à axes très courts ; écailles à la base de l’inflorescence nombreuses et persistantes. Fleurs à pédicelle de 4-12 mm de longueur ; sépales non ou peu élargis dans le fruit, longs de 4-7 mm ; pétales 5-6 mm de longueur. Fruits à pédicelle, réceptacle et sépales rouges ; méricarpes ± ronds, rouges à maturité. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE Au sud du Cameroun et au Gabon (Fig. 6). ÉCOLOGIE En forêts primaire et secondaire, sur terre ferme mais aussi en stations marécageuses ou même périodiquement inondées, le long des rivières ou en lisière ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Révision du genre Rhabdophyllum (Ochnaceae) forestière, parfois dans des îlots forestiers inclus en savane ou sur inselberg ; alt. 90-800 m. 10°E 15° 6. Rhabdophyllum rigidum (De Wild.) Farron 5°N Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35 (4): 392 (1965) ; Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi: 29 (1967) ; Botanica Helvetica 95 : 62, 67, fig. 3 (1985). — Ouratea rigida De Wild., Revue zoologique africaine 7, supplément botanique, B: 66 (1920) ; Plantae Bequaertianae IV: 529 (1929) ; Farron, Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi: 29 (1967). — Type : Congo belge, Banana, 24.II.1914, Bequaert 2628 (holo-, BR!). 0° DESCRIPTION Arbuste atteignant 10(-16) m de hauteur ; tiges robustes. Feuilles à stipules caduques ; pétiole 36 mm de longueur ; limbe étroitement elliptique à étroitement elliptique-obovale, cunéé à la base, atténué à caudé au sommet, de (6-)8-16(-20) × (1,5-)2,5-5 cm, papyracé à coriace ; marge ondulée, entière ou avec quelques dents obtuses ; nervures secondaires faiblement hiérarchisées et peu saillantes en dessous. Inflorescence 2-10 cm de longueur ; cymules portant 2-3(-4) fleurs, à axes de 1-3 mm de longueur ; écailles à la base de l’inflorescence persistantes. Fleurs à pédicelle de 3-10 mm de longueur ; sépales peu élargis dans le fruit, longs de 6-9 mm ; pétales 7-10 mm de longueur. Fruits à réceptacle et sépales roses ; méricarpes ± ronds, noirs à maturité. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE Au nord-est de la République Démocratique du Congo. ÉCOLOGIE Forêts primaires et secondaires de transition et submontagnardes, de 850 à 1400 m. 7. Rhabdophyllum thonneri (De Wild.) Farron Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 392 (1965) ; Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi: 29 (1967) ; Botanica Helvetica 95: 62, 67, fig. 3 (1985). — Ouratea thonneri De Wild., Études sur la flore des districts des Bangala et de l’Ubangi: 233, 351, tab. III (1911) ; De ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) N 200 km 5°S FIG. 6. — Distribution des 38 échantillons de Rhabdophyllum letestui Farron au Cameroun et au Gabon. Wild., Revue zoologique africaine 7, supplément botanique, B: 69 (1920). — Type : Congo belge, Abumombazi (Mongala), 19.II.1909, honner 193 (holo-, BR!). DESCRIPTION Suffrutex à arbuste atteignant 5 m de hauteur ; tiges robustes. Feuilles à stipules persistantes ; pétiole robuste, 1-4 mm de longueur ; limbe elliptique-obovale à étroitement elliptique, arrondi à la base, attenué à acuminé au sommet, 8-21 × 2,5-8 cm, coriace ; marge courtement serrée à dents aiguës; nervures secondaires profondément hiérarchisées, saillantes sur les deux faces. Inflorescence 3-12 cm de longueur ; cymules portant 1-2(-3) fleurs, à axes de 1-3 mm de longueur ; écailles à la base de l’inflorescence nombreuses et persistantes. Fleurs à pédicelle de 6-20 mm ; sépales 6-8 × 2-3 mm ; pétales 8-9 × 3 mm, à mucron subterminal. Fruits à pédicelle, réceptacle et sépales peu accrescents et rouges ; méricarpes subsphériques à réniformes. 131 Sosef M. S. M. A B FIG. 7. — Rhabdophyllum welwitschii Tiegh. : A, tige en fleur ; B, détail de la nervation. Léonard 5721 (WAG). Échelles : 1 cm. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE Partie centrale de la République Démocratique du Congo. ÉCOLOGIE En forêts primaire et secondaire de terre ferme ou marécageuse. 8. Rhabdophyllum welwitschii Tiegh. (Fig. 7) Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 322 (1902); Farron, Bulletin du Jardin botanique de l’État, Bruxelles 35: 393 (1965) ; Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi: 30 (1967) ; Botanica Helvetica 95: 62, 66, fig. 3 (1985). — Ouratea welwitschii (Tiegh.) Exell, Journal of Botany, London, 65, supplément 1: 58 132 (1927) ; Exell & Mendonça, Conspectus Florae Angolensis 1: 293 (1951) ; Robson, Flora Zambesiaca 2 (1): 258, tab. 47B (1963). — Type : Angola, Golungo Alto, XI.1854-III.1855, Welwitsch 4602 (holo-, P! ; iso-, BM!, BR!, C!, G!). Rhabdophyllum angustum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 324 (1902). — Type : Pays des Batékés [Congo], 14.VI.1891, Dybovski s.n. (holo-, P!). Rhabdophyllum penicillatum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 323 (1902). — Type : Iter Angolense, Welwitsch 4603 (holo-, P! ; iso-, G!). Rhabdophyllum rubrum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 323 (1902). — Type : Congo, Osika (Batéké), 19, 23.VI.1883, Brazza 249 (holo-, P! ; iso-, P!). Rhabdophyllum umbellatum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 16: 323 (1902); ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Révision du genre Rhabdophyllum (Ochnaceae) Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 18: 34 (1903). — Type : Iter Angolense, Welwitsch 4602b (holo-, P! ; iso-, C!, G!). 10°E Ouratea subumbellatum Gilg, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 254 (1903) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921). — Type : Iter Angolense, Welwitsch 4602b (holo-, P! ; iso-, C!, G!), nomen illeg. superfl. basé sur le même type que Rhabdophyllum umbellatum Tiegh. 15° 5°N Rhabdophyllum coronatum Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 9, 5: 168 (1907). — Type : Congo français, au bords du fl. Congo à M’Pouya (rég. de la Léfini, par 3° lat. S), A. Chevalier 5051 (lecto- [désigné ici], P! ; iso-, P!). 0° Rhabdophyllum gracile Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 9, 5: 168 (1907). — Type : Congo français, Brazzaville, A. Chevalier 11376 (lecto- [désigné ici], P! ; iso-, P!). Ouratea leptoneura Gilg, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 255 (1903) ; Engler in Engler & Drude, Die Vegetation der Erde 9, Die Pflanzenwelt Afrikas 3, 2: 487 (1921). — Rhabdophyllum leptoneurum (Gilg) Tiegh., Annales des Sciences naturelles, série 8, Botanique 18: 34 (1903). — Type : Congo, Stanley-Pool, VI.1899, Schlechter 12584 (lecto- [désigné ici], P! ; iso-, G!, P!). DESCRIPTION Suffrutex à arbre atteignant 10 m de hauteur ; tiges grêles. Feuilles à stipules caduques ; pétiole 2-4 mm de longueur ; limbe étroitement elliptique à étroitement elliptique-obovale, cunéé ou atténué à la base, aigu à acuminé ou rarement acuminé-caudé au sommet, de (4-)5-12(-14,5) × (1,5-)2-4(-4,5) cm, papyracé ; marge légèrement ondulée à faiblement serrulée ; nervures secondaires non hiérarchisées, non ou très peu saillantes sur les deux faces. Inflorescences à axe de 1-6 cm de longueur, en ombelle ; cymules allongées, souvent groupées au sommet de l’axe de l’inflorescence, portant 1-5 fleurs ; bractées à la base de l’inflorescence non persistantes. Fleurs à pédicelle de 6-15 mm de longueur ; sépales étroitement elliptiques en fleur, peu élargis, accrescents et arrondis au sommet dans le fruit, 6-8 × 2-3 mm ; pétales 6-7 mm de longueur. Fruit à pédicelle, réceptacle et sépales rouges ; méricarpes plus ou moins globulaires, rouges devenant noirs à maturité. ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) N 200 km 5°S FIG. 8. — Distribution des sept échantillons de Rhabdophyllum welwitschii Tiegh. au Cameroun et au Gabon. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE Au Cameroun, sud-est du Gabon, Congo, République Démocratique du Congo, République Centrafricaine, Angola et Zambie (Fig. 8). ÉCOLOGIE En forêts primaire et secondaire, lisière, jachère et savane arbustive, sur terre ferme ou stations périodiquement inondées ; alt. 0-2000 m. Remerciements Les conservateurs des herbiers suivants sont remerciés pour le prêt du matériel, ou pour l’accueil aimable pendant l’une de mes visites, ou pour l’aide apportée pour repérer quelques isotypes : A, B, BAS, BM, BR, C, E, G, HBG, K, L, LBV, M, MO, P, S, UPS, US, USA, W, WU, YA, Z. Un merci spécial va au Dr. Heinz Schneider (BAS) qui a été d’une grande aide en étudiant le matériel de Farron sous 133 Sosef M. S. M. sa garde. Jacques Florence (Institut de Recherche pour le Développement), homas Couvreur et Roel Lemmens (WAG) sont remerciés respectivement pour la vérification de la langue française, la traduction en français de quelques parties du texte et la traduction de la diagnose de R. crassipedicellatum en latin. Les belles planches sont dessinées par Hans de Vries (WAG). Finalement, C. Sastre (P) et un autre rapporteur anonyme sont remerciés pour leurs remarques constructives sur la première version du manuscrit. RÉFÉRENCES AMARAL M. C. E. 1991. — Phylogenetische Systematik der Ochnaceae. Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 113: 105-196. AMARAL M. C. E. & BITTRICH V. sous presse. — Ochnaceae, in KUBITZKI K. (ed.), The Families and Genera of Vascular Plants, vol. IX. Springer, Berlin. BAMPS P. & FARRON C. 1967. — Ochnaceae. Flore du Congo, du Rwanda et du Burundi. Jardin botanique national de Belgique, Bruxelles, 66 p. BITTRICH V. & AMARAL M. C. E. 1994. — Lectotypification of Gomphia Schreb. (Ochnaceae). Taxon 43: 89-93. BRETELER F. J. 1996. — Generic delimitations in African groups which also have wide distributions outside Africa, in VAN DER MAESEN L. J. G., VAN DER BURGT X. M. & VAN MEDENBACH DE ROOY J. M. (eds), he Biodiversity of African Plants. Proceedings XIVth AETFAT Congress, 22-27 August 1994, Wageningen, he Netherlands. Kluwer Academic Publishers, Dordrecht: 385-392. CHASE M. W., ZMARZTY S., LLEDO M. D., WURDACK K. J., SWENSEN S. M. & FAY M. F. 2002. — When in doubt, put it in Flacourtiaceae: a molecular phylogenetic analysis based on plastid rbcL DNA sequences. Kew Bulletin 57: 141-181. FARRON C. 1963. — Contribution à la taxinomie des Ourateae Engl. (ochnacées). Bulletin de la Société botanique de la Suisse 73: 196-217. FARRON C. 1965. — Les genres Rhabdophyllum van Tiegh. et Campylospermum van Tiegh. (Ochnaceae) en Afrique tropicale (note préliminaire). Bulletin du Jardin botanique de l’État 35: 389-405. FARRON C. 1968. — Contributions à la taxonomie des Ourateeae d’Afrique. Candollea 23: 177-228. FARRON C. 1985. — Les Ouratinae (Ochnaceae) d’Afrique continentale. Cartes de distribution et clés de détermination de tous les genres et espèces. Botanica Helvetica 95: 59-72. 134 GILG E. 1893. — Ochnaceae, in ENGLER A. & PRANTL K. (eds), Die natürlichen Pflanzenfamilien III, 6. Wilhelm Engelmann, Leipzig: 131-153. GILG E. 1903. — Ochnaceae africanae. Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 33: 231-275. GILG E. 1913. — Ochnaceae, in MILDBRAED G. W. J. (ed.), Wissenschaftliche Ergebnisse der Deutschen Zentral-Afrika Expedition 1907-1908 II, Botanik 6. Klinkhardt & Diermann, Leipzig: 556-559. GILG E. 1925. — Ochnaceae, in ENGLER A. (ed.), Die natürlichen Pflanzenfamilien, 2e éd. 21. Wilhelm Engelmann, Leipzig: 53-87. HÖRANDL E. 2006. — Paraphyletic versus monophyletic taxa – evolutionary versus cladistic classifications. Taxon 55: 564-570. KANIS A. 1967. — he typification of Walkera Schreb. (1789) and Gomphia Schreb. (1789) (Ochnaceae). Taxon 16: 418-423. KANIS A. 1968. — A revision of the Ochnaceae of the Indo-Pacific area. Blumea 16: 1-82. MCNEILL J., BARRIE F. R., BURDET H. M., DEMOULIN V., HAWKSWORTH D. L., MARHOLD K., NICOLSON D. H., PRADO J., SILVA P. C., SKOG J. E., WIERSEMA J. H. & TURLAND N. J. 2006. — International Code of Botanical Nomenclature (Vienna Code). A. R. G. Gantner Verlag KG, Ruggell, xviii + 568 p. ROBSON N. K. B. 1963. — Ochnaceae, in EXELL A. W., FERNANDES A. & WILD H. (eds), Flora Zambesiaca 2, 1. Crown Agents for Oversea Governments and Administrations, London: 224-262. SASTRE C. 1988. — Synopsis generis Ouratea Aublet (Ochnaceae). Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 4e série, section B, Adansonia 1: 47-67. SASTRE C. 1995. — Novelties in the Neotropical genus Ouratea Aublet (Ochnaceae). Novon 5: 193-200. SOSEF M. S. M. 1997. — Hierarchical models, reticulate evolution and the inevitability of paraphyletic supraspecific taxa. Taxon 46: 75-85. SOSEF M. S. M., WIERINGA J. J., JONGKIND C. C. H., ACHOUNDONG G., AZIZET ISSEMBÉ Y., BEDIGIAN D., VAN DEN BERG R. G., BRETELER F. J., CHEEK M., DEGREEF J., FADEN R. B., GOLDBLATT P., VAN DER MAESEN L. J. G., NGOK BANAK L., NIANGADOUMA R., NZABI T., NZIENGUI B., ROGERS Z. S., STÉVART T., VAN VALKENBURG J. L. C. H., WALTERS G. & DE WILDE J. J. F. E. 2006. — Check-list des plantes vasculaires du Gabon / Checklist of Gabonese Vascular Plants. Scripta Botanica Belgica 35. Jardin botanique national de Belgique / National Botanic Garden of Belgium, Meise, 438 p. SOSEF M. S. M., HARRIS D. J. & ARMSTRONG K. J. 2007. — Novitates Gabonenses 64. A new species of Campylospermum (Ochnaceae) from coastal Gabon. Blumea 52: 15-19. ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) Révision du genre Rhabdophyllum (Ochnaceae) TIEGHEM P. VAN 1902a. — Sur les Ochnaceae. Annales des Sciences naturelles, Botanique, série 8, 16: 161-416. TIEGHEM P. VAN 1902b. — Constitution nouvelle de la famille des ochnacées. Journal de Botanique, Paris 16: 181-212. TIEGHEM P. VAN 1903. — Nouvelles observations sur les ochnacées. Annales des Sciences naturelles, Botanique, série 8, 18: 1-60. TIEGHEM P. VAN 1907. — Supplément aux ochnacées. Annales des Sciences naturelles, Botanique, série 9, 5: 158-192. VERDCOURT B. 2005. — Ochnaceae, in BEENTJE H. J. & GHAZANFAR S. A. (eds), Flora of Tropical East Africa. Royal Botanic Gardens, Kew, 60 p. Soumis le 18 mai 2007 ; accepté le 16 octobre 2007. ADANSONIA, sér. 3 • 2008 • 30 (1) 135