Introduction

À la fin des années 1960 et dans le cadre d’un travail sur la flore du Congo poursuivi à l’Institut d’Études Centrafricaines (I. E. C.), à Brazzaville, j’avais préparé une révision taxonomique des ptéridophytes de ce pays. Cette étude était basée sur l’herbier de l’I. E. C., sur mes propres récoltes, sur la collection vivante que j’avais rassemblée sous ombrière à Brazzaville et sur mes observations de terrain. Les descriptions avaient été faites sur le vif, pour la plupart des espèces, et j’avais eu la possibilité de faire réaliser 36 planches botaniques grâce au talent de dessinatrice de Mademoiselle Marguerite BIZIEN. Pratiquement achevé en 1973, le manuscrit ne put être publié, pour diverses raisons, et il demeura jusqu’à maintenant dans mes cartons. Aujourd’hui, malgré des défauts évidents, ce travail me paraît mériter mieux qu’un abandon définitif. D’autant que, dans le pays voisin, la République Démocratique du Congo (ex Zaïre), l’étude des ptéridophytes vient d’être reprise par Thomas JANSSEN (comm. verb.). Une grande partie du texte (descriptions, informations écologiques et chorologiques) demeure valable et l’iconographie a conservé tout son intérêt. Le défaut principal tient au fait que, depuis quarante ans, la liste des ptéridophytes connues au Congo s’est enrichie d’un nombre important de taxons. De sorte que, tout ancien et incomplet qu’il soit, le présent document pourrait constituer une base intéressante pour une révision moderne du groupe au Congo. Mais, pour ma part, pour des raisons d’âge et de disponibilité, je n’ai plus maintenant la possibilité de m’atteler à un tel ouvrage.

Structure du présent catalogue

Le document présenté ici reprend tous les éléments initiaux de mon manuscrit demeurés valables : les descriptions des espèces, les notes biologiques et écologiques, les données chorologiques et naturellement les planches qui n’ont pas été modifiées. Par contre, les caractères des familles et de certains genres ne sont plus donnés parce que les définitions des taxons à ces deux niveaux ont trop changé. De même, les clefs de détermination à l’intérieur d’un genre ne sont plus proposées que lorsque le nombre d’espèces reconnues au Congo n’a pas varié. À l’origine, pour la classification et la nomenclature, je m’étais basé essentiellement sur les travaux de TARDIEUBLOT et d’ALSTON. 3 J. Bot. Soc. Bot. France 51 : 3-117 (2010)

Contribution à la connaissance des ptéridophytes du Congo (Brazzaville)

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